Le 30 juin 1960, le Congo arrachait son indépendance. Aujourd’hui, 65 ans plus tard, nous sommes encore colonisés cette fois, par nos propres dirigeants.
Le peuple vit dans la misère. À l’Est, des armées étrangères, souvent sous-traitées par Kigali, massacrent nos frères, pillent nos richesses, humilient notre souveraineté. Et à Kinshasa, pendant ce temps, le pouvoir signe des accords de paix en cachette avec ceux-là mêmes qui financent notre malheur.
Nous vivons une indépendance de façade, célébrée dans les discours creux, pendant que le pays brûle.
La vérité, c’est que le pouvoir actuel a trahi le rêve congolais. Il n’y a plus de ligne entre l’opposition et le pouvoir : ils mangent ensemble, ils volent ensemble, ils mentent ensemble.
Hier, ils promettaient le changement. Aujourd’hui, ils protègent les mêmes réseaux mafieux, pillent les mêmes caisses, couvrent les mêmes bourreaux.
Le détournement est organisé. L’injustice est protégée. La trahison est institutionnalisée.
Le peuple ? Il crie. Il pleure. Il endure. Mais il n’est pas dupe. Il sait que l’élite l’a abandonné.
Et pourtant, notre histoire nous parle. Simon Kimbangu, emprisonné à vie pour avoir osé dire non à l’ordre établi, nous a montré que la véritable libération commence par le refus. Refuser l’humiliation. Refuser le silence. Refuser la complicité.
Moi, je refuse. Et je vous appelle à refuser.
Le 30 juin ne peut plus être un jour de folklore. Il doit redevenir un cri de guerre. Un cri contre l’injustice. Un cri contre le mensonge. Un cri contre la trahison nationale.
Le Congo ne manque pas de richesses. Il manque de vérité. De courage. D’hommes honnêtes.
Alors, aux tenants du pouvoir, je dis ceci : Le peuple vous regarde. Il vous jugera. L’histoire vous rattrapera. Et le Congo vous dépassera.
Nous ne voulons plus des indépendances de champagne. Nous voulons la justice, la souveraineté, et la dignité.
Dr Nzumala
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