
La démolition de la maison de l’élu de la Funa, le député national Godé Mpoy, située sur Allée Verte à Jolie-Parc dans la commune de Ngaliema, suscite une vive polémique. Le notable, visé par cette opération qu’il qualifie d’ « acte revanchard, illégal et orchestré par certains dirigeants provinciaux », s’est exprimé ce vendredi pour demander justice et protection de ses droits de propriété.
Dans une déclaration, Godé Mpoy a dénoncé ce qu’il considère comme un “banditisme d’État” qui, selon lui, vise à se venger de sa lutte contre des détournements de fonds publics. Il affirme que sa maison repose sur une parcelle cadastrée en règle depuis 1960, issue d’un lotissement légal établi avant l’indépendance, et qu’il n’a commis aucune infraction pour justifier cette démolition.
Le nommé poursuit en soulignant que, dans le quartier, des constructions illégales existent en toute impunité, pointant du doigt certains responsables qui le protégeraient injustement. Il considère cette opération comme une injustice flagrante, estimant qu’il est victime d’un traitement discriminatoire.
“Je demande au président de la République d’intervenir pour mettre fin à ce que j’appelle le ‘banditisme d’État’, d’obtenir réparation et de protéger les droits des citoyens à la propriété,” a-t-il insisté, appelant également à l’implication des ambassadeurs, des ONG des droits de l’homme et de la communauté internationale pour dénoncer cette injustice.
Il a par ailleurs rappelé que cette pratique n’est pas nouvelle : en RDC, la zaïrianisation et les violations des droits de propriété ont historiquement freiné l’investissement et alimenté des tensions et rébellions. Selon lui, cette démolition est la première fois qu’il observe une telle action sans base juridique, en l’absence d’arrêté officiel émanant du ministre de l’Urbanisme ou du gouverneur de la ville.
Enfin, Godé Mpoy affirme que cette barbarie a été commise à l’insu du chef de l’État, qu’il souhaite voir renforcer son autorité et son contrôle pour empêcher de telles pratiques à l’avenir.
Cette affaire souligne une fois de plus la complexité des questions foncières et de propriété en RDC.
✍🏾 Michel Kasanga
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