
Un accord de partenariat de visibilité entre le club français de l’AS Monaco et la République Démocratique du Congo (RDC), signé récemment par le Ministre des Sports et Loisirs, Didier Budimbu, et une autre initiative similaire du Ministre du Tourisme avec le club Italien AC Milan, a suscité une vive réaction du député national Tobie Kayumbi. Ce dernier s’interroge sur la transparence et la légalité de telles démarches, affirmant que ces actes manquent de consultation préalable et de débat parlementaire.
Un accord controversé
Selon nos sources, l’accord de partenariat vise à renforcer la visibilité de la RDC à travers des collaborations avec des clubs de football européens, notamment en matière de communication, de développement sportif et de marketing. Signé en présence de plusieurs responsables, cet accord aurait pour objectif de promouvoir l’image du pays sur la scène internationale, attirer des investissements et encourager le tourisme.
Cependant, la procédure légale pour la signature de tels documents semble faire défaut à certains parlementaires et membres de la société civile. En effet, aucune résolution ou délibération du Parlement n’a été rendue publique avant la conclusion de cet accord, ce qui soulève des questions quant à sa conformité avec la législation nationale.
La réaction du député Tobie Kayumbi
Dans une déclaration publiée sur son compte X (tweeter), le député Tobie Kayumbi a vivement critiqué cette démarche, affirmant :
« Comment un ministre peut-il engager l’État congolais dans un accord avec un club étranger, sans transparence ni débat parlementaire ? L’impunité institutionnelle ne saurait couvrir des actes aussi irresponsables. La République doit respecter ses institutions et garantir la transparence dans la gestion de ses affaires publiques. »
Il a également précisé que « la démocratie exige que toute action engageant l’État fasse l’objet d’un débat ouvert au Parlement, afin de garantir la légitimité et la responsabilité des actes posés. »
La promesse d’un débat lors de la session budgétaire de septembre
Le député Kayumbi a conclu en annonçant que « l’affaire sera portée lors de la session budgétaire de septembre, où il sera question d’analyser, en profondeur, la légalité et la finalité de ces accords. L’État congolais doit veiller à respecter ses procédures et à assurer une gestion transparente de ses partenariats. »
Une question de transparence et de souveraineté
Ce débat intervient dans un contexte où la transparence dans la gestion des ressources et des partenariats internationaux reste un enjeu crucial pour la démocratie en RDC. De nombreux observateurs soulignent que l’émergence de ces accords doit reposer sur des principes clairs de transparence, de contrôle parlementaire et de responsabilité.
Le gouvernement, quant à lui, n’a pas encore publié de réaction officielle concernant ces accusations. Cependant, il est évident que cette controverse pourrait alimenter la crédibilité des autorités face à la société civile et aux partenaires internationaux.
✍🏾Par Michel Kasanga
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