
La Chambre basse du parlement s’est penchée le jeudi 12 juin 2025 sur la problématique de la desserte en eau potable à travers le pays, lors d’une question orale avec débat adressée au Directeur Général de la REGIDESO, David Tshilumba Mutombo. Cette séance a mis en lumière de graves préoccupations des députés concernant la gestion, la qualité et la distribution de l’eau dans plusieurs provinces et villes de la RDC.
Le député Nkongolo Kayumbi Tobie a soulevé huit questions essentielles, notamment sur la situation dans sa circonscription, soulignant que la majorité des populations continuent de faire face à un déficit d’accès à l’eau potable. Malheureusement, les réponses apportées par le DG de la REGIDESO ont laissé certains députés, comme Jean-Jacques Mbungani Mbanda, très déçus. Ce dernier, médecin de profession, a exprimé ses inquiétudes quant à la qualité de l’eau distribuée, en soulignant l’urgence de la situation sanitaire.
En particulier, le député Mbungani a interrogé sur l’état de desserte dans son territoire de Budjala, demandant « Quand est-ce que ce territoire sera enfin desservi en eau potable ? » et « De quelle qualité est cette eau qui est distribuée à nos populations ? ». Ces questions reflètent le désespoir d’une population longtemps abandonnée, mais aussi la préoccupation sanitaire, car une eau impropre à la consommation peut favoriser la transmission de maladies hydriques telles que le choléra.
Le député a également insisté sur le risque de transmission de maladies comme le choléra, qui se propage souvent à travers une eau contaminée, soulignant que cette menace plane sur de nombreuses zones rurales et urbaines non équipées. La situation sanitaire pourrait ainsi se détériorer si des mesures concrètes ne sont pas rapidement prises pour améliorer la gestion des ressources en eau, renforcer la qualité de la distribution, et assurer un contrôle strict de la qualité de l’eau fournie.
Les réponses de David Tshilumba Mutombo, bien qu’indiquer des efforts en cours pour étendre le réseau et améliorer l’infrastructure, n’ont pas pleinement rassuré l’assistance ni les députés. La discussion a dégénéré en un débat ouvert où plusieurs élus ont dénoncé la vétusté des tuyaux, l’insuffisance des moyens financiers, et le manque de transparence dans la gestion de la société d’eau.
Ce débat intervient à un moment où la crise de l’eau potable demeure une priorité nationale, avec un besoin urgent de renforcer les infrastructures et la gouvernance dans le secteur. La santé publique et la stabilité sociale en RDC en dépendent, notamment dans un contexte où les maladies hydriques continuent de faire des ravages dans plusieurs régions vulnérables.
Le député Jean-Jacques Mbungani Mbanda, médecin de profession, a appelé à une action immédiate pour sécuriser l’approvisionnement en eau propre, pointant que « l’eau est une question de vie ou de mort » et que des mesures concrètes doivent être prises pour éviter une catastrophe sanitaire. Il a conclu en demandant que la RDC investisse davantage dans la gestion durable de ses ressources hydriques afin de garantir un avenir sain à sa population.
✍️Michel Kasanga
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