Assemblée Nationale : la Députée Christelle Vuanga plaide pour la reconnaissance des droits numériques comme droits humains de la 4e génération au Forum parlementaire d’Oslo

C’est dans le cadre du Forum parlementaire international, tenu à Lillestrøm, en Norvège, que la députée nationale Christelle Vanga, a fait une intervention remarquée sur un enjeu crucial de notre ère : la reconnaissance des droits numériques comme droits humains de la quatrième génération.

Une intervention forte et engagée

Prenant la parole devant un parterre de parlementaires venus du monde entier, Christelle Vanga a souligné avec force le vide juridique et institutionnel entourant les droits numériques, qu’elle considère comme une urgence contemporaine au même titre que les précédents ensembles de droits fondamentaux.

« Après les droits civils et politiques, les droits économiques, sociaux et culturels, et les droits collectifs, nous devons désormais inscrire les droits numériques dans le marbre des droits humains fondamentaux », a-t-elle déclaré.

Selon elle, la reconnaissance explicite de ces droits dans un instrument juridique international majeur s’impose, au vu de leur importance croissante dans la vie quotidienne des citoyens à l’ère numérique.

Une 4e génération de droits en gestation

Les droits humains dits de première génération (libertés civiles et politiques), de deuxième génération (droits économiques, sociaux et culturels) et de troisième génération (droits collectifs et de solidarité) sont déjà inscrits dans la plupart des constitutions nationales, favorisant ainsi leur application juridique et leur défense par les institutions.

Mais la Députée nationale élue de la Funa Christelle Vanga a mis en lumière un fait préoccupant : « les droits numériques, bien que de plus en plus essentiels, ne bénéficient pas encore d’un cadre global, contraignant et protecteur. » Il s’agit notamment du droit à la protection des données personnelles, du droit à l’accès équitable à Internet, du droit à la sécurité numérique, et même du droit à l’identité numérique.

Un appel à l’action des Nations Unies

La députée congolaise a interpellé la communauté internationale et particulièrement les Nations Unies, leur demandant de jouer un rôle moteur dans l’élaboration d’un cadre normatif global pour ces nouveaux droits. « Les Nations Unies doivent initier une déclaration universelle des droits numériques, qui servira de socle à leur légifération dans les constitutions nationales », a-t-elle plaidé.

Pour elle, il est impératif que ces droits soient universels, indivisibles et protégés au même titre que les autres droits fondamentaux. Dans un monde où l’intelligence artificielle, la surveillance numérique et les inégalités d’accès à Internet prennent de l’ampleur, l’absence d’un tel instrument juridique constitue une menace pour la démocratie et la dignité humaine.

Une voix africaine qui résonne à l’international

L’intervention de Christelle Vanga a été saluée par plusieurs délégations, non seulement pour la pertinence de son propos, mais aussi pour la clarté d’une vision venue d’Afrique, souvent sous-représentée dans les discussions internationales sur les enjeux numériques.
En portant cette voix, la députée congolaise contribue à faire de la RDC et de l’Afrique un acteur de premier plan dans le débat mondial sur la régulation du numérique et la protection des citoyens dans l’espace digital.

✍️Par Michel Kasanga
Éditeur, Redacteur, Journaliste et Communicant Senior.

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