Débat sur la révision ou le changement de la constitution :« Clarification urgente des enjeux de l’interprétation de l’article 217 de notre Constitution » (Tribune du Député national Olivier Kasanda Katuala)

Je m’adresse à vous aujourd’hui sur une question d’une gravité extrême : l’interprétation de l’article 217 de notre Constitution. Ce sujet n’est pas un simple débat juridique ; il touche au cœur de notre existence en tant que nation souveraine. La psychose qui nous touche n’est pas imaginaire ; elle est bel et bien réelle et provient de ces puissances étrangères qui n’ont jamais dissimulé leur intention de diviser notre pays dans sa région orientale pour s’approprier nos ressources naturelles. Cette convoitise alimente une insécurité persistante dans cette région, mettant en péril non seulement nos populations et nos ressources, mais également l’intégrité de notre pays.

Bien que l’article 214 de notre Constitution affirme clairement que « toute cession de notre territoire doit obtenir l’accord du peuple congolais par voie de référendum », l’article 217 semble introduire une ambiguïté préoccupante en autorisant un « abandon partiel de notre souveraineté ». Cette apparente contradiction entre les deux articles doit être résolue d’urgence, car elle suscite des doutes légitimes dans l’opinion publique.

Nous invitons les juristes et autres intellectuels de notre pays à mettre un terme à cette controverse sur la compréhension ou l’interprétation de cet article 217. Notre seule boussole doit être le « doute » qu’il engendre, surtout dans le contexte actuel où nous sommes en guerre. Notre agresseur, sans aucun scrupule, convoite nos terres et nos ressources, et il est de notre devoir de protéger notre patrie contre cette menace.

Pour dissiper tout malentendu et lever toute ambigüité, je propose que nous amendions l’article 217. Nous pourrions y ajouter un alinéa qui indiquerait que « cet abandon partiel de souveraineté ne déroge pas aux dispositions de l’article 214 ». Une telle précision garantirait que, même dans le cadre de nos engagements internationaux, notre souveraineté sur notre territoire demeure inviolable et intacte.

De plus, il est indispensable que notre Constitution exclue définitivement toute idée de cession de notre territoire, qu’elle soit envisagée avec ou sans le consentement du peuple. Cette garantie doit être formellement inscrite dans la Constitution, révisée ou nouvelle. Nous ne pouvons nous permettre d’être vulnérables face à des intentions malveillantes qui cherchent à accaparer notre territoire ou exploiter nos richesses au détriment de notre peuple.

Chers compatriotes, ce débat n’est pas seulement théorique ; il est vital pour notre avenir. Ainsi, faisons entendre notre voix et exigeons que notre Constitution protège, sans les hypothéquer, nos droits, notre territoire et notre souveraineté nationale.

✍🏾 Hon. Oliver Kasanda Katuala

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