Dans la chaleur poussiéreuse de la base militaire de Kitona, les bottes claquent au sol, les regards sont droits, l’attention maximale. C’est ici, dans ce bastion emblématique dans la partie ouest du Pays que le Général-major Christian Ndaywel, Chef d’état-major des Forces terrestres, a choisi d’installer son Quartier Général pendant plusieurs jours. Sa mission : encadrer, observer, corriger. Et, surtout, motiver les troupes.
Du samedi 19 au mardi 22 Juillet 2025, le haut commandement militaire a effectué une tournée intense dans la 12ᵉ région militaire et à Kitona, une zone aussi stratégique que symbolique dans la configuration militaire des Forces Armées Congolaises (FARDC).
Ce n’est pas la première fois que l’on voit le Général-major Ndaywel sur le terrain. Mais cette visite porte un message plus fort que d’habitude. Dès son arrivée, la tension est perceptible. Derrière le cérémonial militaire, le regard de l’officier est précis, presque chirurgical. Il inspecte les rangs, échange quelques mots directs avec les commandants d’unité, visite les dortoirs, passe en revue les équipements.
«Nous devons être prêts. Pas demain, pas dans un mois. Prêts maintenant», lâche-t-il à un groupe de soldats alignés sous le soleil écrasant.
La mission est clairement orientée vers la rigueur et la redynamisation. Le Général-major veut s’assurer que chaque Homme connaît sa place, son rôle et ses devoirs.
«La défense du territoire commence par l’organisation interne», insiste-t-il
Selon plusieurs officiers rencontrés sur place, la visite a aussi permis de procéder à un audit discret des effectifs, une vérification cruciale dans un contexte où la fiabilité des chiffres peut conditionner les décisions stratégiques.
Kitona n’est pas une base ordinaire. Elle abrite une partie essentielle du dispositif militaire , notamment en matière de logistique, de formation et de prépositionnement stratégique. L’École de formation blindée de Mbanza-Ngungu, également inspectée lors de cette tournée, constitue le vivier des futurs cadres de la défense terrestre.
« C’est une chance de voir l’état-major ici, mais c’est aussi un rappel qu’on doit faire plus, mieux, plus vite », confie un jeune sous-officier.
Au-delà des questions techniques, le général-major a tenu à rappeler l’attachement indéfectible des FARDC à leur commandant suprême, le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
«La loyauté n’est pas une option. C’est notre colonne vertébrale», a-t-il déclaré devant plusieurs centaines de militaires réunis
Ce passage à Kitona n’était pas qu’un simple rituel. Il s’est agi d’une immersion directe, sans filtre, au plus près de la troupe. Une manière pour le haut commandement de reprendre le pouls du terrain, loin des bureaux climatisés de Kinshasa.
PMM
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